Portait duo d'une cavalière et son cheval

Portrait duo de zélie & shikito
#ridez comme vous êtes

Découvrez les histoires singulières de cavalières et leur cheval dans notre série de portraits « Mon Cheval et Moi » :

Portait duo Marie & Jour J (duplicate)

J’ai appris à laisser le cheval proposer sa solution

Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Zélie et Shikito. 

Après des expériences dans l’événementiel équestre et dans une écurie comme cavalière professionnelle, Zélie a intégré l'équipe Fouganza. Elle vit au quotidien sa passion du cheval, en particulier avec son coup de cœur Shikito qui ne lui était pourtant pas destiné.

Une passion qui remonte à l’enfance

Zélie serait probablement passée à côté de sa vie actuelle, si ses parents ne l’avaient pas un peu poussée. Quand elle monte pour la première fois à 6 ans, elle a très peur. « Mes parents avaient réglé pour l’année, alors ils ne voulaient pas que j’arrête. Ils ont bien fait car, non seulement j’ai eu envie de continuer, mais je n’ai jamais arrêté depuis ! 

Vers 11 ans, l’équitation est devenue un vrai virus ! Je ne retrouvais nulle part ailleurs cette sensation de bien-être procurée par la relation avec le poney. Avec les chevaux ou juste assise sur un banc à les observer, c’est là où j’ai passé le plus clair de mon temps adolescente », se replonge-t-elle avec nous.

Zélie démarre la compétition à 16 ans et elle y prend vite goût. Dès 2003, elle fait des études de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), en option équitation à Caen. Puis, ses parents et son grand-père lui proposent de l’aider à acheter son premier cheval, Liberto, en région parisienne. « J’ai pris un prêt et un job étudiant comme vendeuse, tous les soirs de 18h à 22h pendant 3 ans. Le cheval m’a vraiment accompagné vers la responsabilisation et l’autonomisation », reconnaît Zélie.

Portait duo CINDY ET JUPUS

Des liens qui se tissent

Après 3 ans d’expérience dans l’événementiel équestre, Zélie postule auprès d’une écurie franco-suisse. 

Suite à un premier entretien réussi, son futur employeur lui donne rendez-vous à une vente aux enchères de chevaux, aux côtés d’investisseurs. « C’était incroyable de voir défiler tous ces magnifiques chevaux pendant qu’on dînait. Mon voisin a commencé à lever la main pour enchérir. L’acquéreur a demandé à mon futur patron : « Qui va monter mon cheval ? ». Il lui a répondu : « Zélie » ! Et il a enchaîné : « Alors, il faut lui demander son avis ! ». 

J’avais seulement 25 ans, c’était une énorme pression ! ». Cette passionnée est certaine qu’on peut avoir une intuition sur la personnalité du cheval, avant même de le monter. « Lorsque j’ai vu entrer Shikito, je me suis dit : non seulement il galope bien, mais ce cheval a l’air drôle et bon. 

Il est fait pour la compétition, je peux lui faire confiance ».

Une chute qui fait place à la confiance mutuelle

« Avoir un cheval, c’est les montagnes russes émotionnelles : des hauts et des bas en compétition, des incompréhensions, des déceptions, des blessures.

Il y a quelques années, la cavalière tombe en concours : « Une chute pas violente, j’ai eu plus mal à l’égo qu’autre chose », nous avoue-t-elle sans détour. « Avec Shikito, on n’a pas été d’accord et on a atterrit l’un à côté de l’autre. J’étais agacée, en colère, je me demandais pourquoi il ne m’avait pas écouté.

Quand j’ai raconté l’histoire à une personne totalement extérieure, elle m’a demandé, très justement : « Si tu l’avais laissé faire, comment ça ce serait passé à ton avis ? ». Cette question toute simple provoque un gros déclic dans la tête de Zélie. « J’ai réfléchi et je me suis dit : il aurait fait 6 foulées, au lieu des 5 que je visais à tout prix. On aurait réussi ! C’était le début d’une vraie bascule dans le lâcher-prise.

Ça a totalement changé ma vision sur les chevaux et par conséquent, ma façon de manager mes équipes. Je me suis dit : « Si je laisse la main à l’autre, celui qui est sur le terrain, le plus apte à sentir ce qu’il doit faire, ça crée une réelle confiance mutuelle. » Depuis, je n’ai plus jamais eu de bas avec Shikito. Ça a changé ma façon d’aborder les compétitions. Je prends ma part de responsabilité et lui, la sienne.

Portait duo d'une cavalière et son cheval

Cap sur les championnats de france

Aujourd’hui, Zélie semble avoir trouvé son équilibre professionnel et personnel. « J’ai adoré être payée pour monter à cheval ! » Mais le commerce et le fait de manager une équipe m’attirait. J’avais aussi fait un Master Gestion d’entreprise. A 30 ans, j’ai été toqué à la porte d'une entreprise : Decathlon. Au fil des postes, des rayons jusqu’à Directrice de magasin, je suis devenue Responsable d’approvisionnement pour Fouganza.

Toutes les expériences que j’ai eues avant me permettent d’être au service de mon métier actuel. J’ai la chance de parler "cheval" au quotidien au bureau et de monter tous les jours. Je teste les produits de demain. Je vais voir l’ingénieur pour lui donner mes retours, mes ressentis. On écoute mon avis », explique Zélie. 

Shikito et Zélie font équipe depuis 11 ans. « Je le travaille à pied depuis 3 ans. Shikito prend de l'âge et il faut faire attention à lui. Zélie est attentive au bien-être de son cheval, elle sait que Shikito lui enverra le signal pour arrêter sa carrière sportive. « En attendant, nous continuons à faire du sport l'oreille et l'œil attentifs. 

Rendez-vous est pris en juillet pour les Championnats de France ! », conclut la cavalière.

 Avoir un cheval, c’est les montagnes russes émotionnelles !