Une chute qui fait place à la confiance mutuelle
« Avoir un cheval, c’est les montagnes russes émotionnelles : des hauts et des bas en compétition, des incompréhensions, des déceptions, des blessures.
Il y a quelques années, la cavalière tombe en concours : « Une chute pas violente, j’ai eu plus mal à l’égo qu’autre chose », nous avoue-t-elle sans détour. « Avec Shikito, on n’a pas été d’accord et on a atterrit l’un à côté de l’autre. J’étais agacée, en colère, je me demandais pourquoi il ne m’avait pas écouté.
Quand j’ai raconté l’histoire à une personne totalement extérieure, elle m’a demandé, très justement : « Si tu l’avais laissé faire, comment ça ce serait passé à ton avis ? ». Cette question toute simple provoque un gros déclic dans la tête de Zélie. « J’ai réfléchi et je me suis dit : il aurait fait 6 foulées, au lieu des 5 que je visais à tout prix. On aurait réussi ! C’était le début d’une vraie bascule dans le lâcher-prise.
Ça a totalement changé ma vision sur les chevaux et par conséquent, ma façon de manager mes équipes. Je me suis dit : « Si je laisse la main à l’autre, celui qui est sur le terrain, le plus apte à sentir ce qu’il doit faire, ça crée une réelle confiance mutuelle. » Depuis, je n’ai plus jamais eu de bas avec Shikito. Ça a changé ma façon d’aborder les compétitions. Je prends ma part de responsabilité et lui, la sienne.