Découvrez les histoires singulières de cavalières et de leur cheval dans notre série de portraits « Mon Cheval et Moi » :
Nous allons à la rencontre d’Océane, 22 ans, originaire de Bourgogne.
Oceane a intégré l'équipe Fouganza récemment, et nous livre le parcours d’adoption de son cheval. Même si Hello ne lui correspondait pas, la jeune cavalière s’est bien accrochée.
Océane a eu la chance de débuter l'équitation dès la maternelle et se souvient de ses premières émotions : « C’était une ambiance vraiment sympa ! J’ai grandi dans ce centre équestre familial jusqu’à mes 11 ans ».
Après quelques années de loisirs, Océane a envie d’une pratique plus sportive. Au collège et au lycée, elle sort en CSO juste pour se tester un peu. Volka, sa jument de cœur, a beaucoup compté dans son parcours. « Elle m’a appris la patience et m’a donné le sens des responsabilités. Avec un cheval, il y a toujours des occasions pour se remettre en question et évoluer ».
Suite à un désaccord avec son club, Océane choisit un autre lieu et des nouvelles méthodes d’apprentissage. Le renforcement positif lui fait changer de regard. « J’ai commencé par le travail à pied que j’ai beaucoup apprécié. Puis, j’ai appliqué ces principes en montant », nous explique-t-elle.
A 20 ans, Océane très sensible à la cause animale, décide d’adopter un cheval.
Après quelques recherches infructueuses, elle se tourne vers la SPA (Société Protectrices des Animaux). Le Grand refuge de Pervenchères est un ancien haras en Normandie, qui accueille des équidés maltraités ou abandonnés. « Devenir propriétaire implique de grandes responsabilités et ne se prend pas à la légère, elle a longtemps réfléchi à ses critères.
Et finalement, c’est son coeur qui a parlé et s’est porté sur Hello: un jeune hongre de deux ans, saisi chez un marchand pour malnutrition.
« Il était maigre, pas très beau, mais il avait une tête vraiment sympa. On s’est regardé en riant avec mes parents. Peu importe sa race ou ses papiers, j’étais sûre qu’il était fait pour moi », se souvient-elle amusée.
Ce trotteur français n’a jamais été débourré pour les courses. Le démarrage du travail est assez difficile. Le jeune cheval ne répond pas aux sollicitations. « Le premier jour, Hello m’a même mis un coup de sabot involontairement. Une autre fois, il m’a écrasé le pied. Il avait peur de tout ce qui bougeait. Il partait au trot ou au galop, même si j’étais au bout de la longe. C’était dangereux ». Océane n’a aucune expérience avec un cheval qui doit tout apprendre.
La cavalière nous confie ses désillusions des premiers temps. Heureusement, elle est patiente et se fait accompagner par sa coach et sa meilleure amie. L’une des premières séances de débourrage finit en larmes. « Je me suis dit : je n’aurais jamais dû prendre un cheval si jeune ! Lui apprendre la réponse à toutes les pressions et le travailler à pied m'ont particulièrement aidés au quotidien dans la relation que nous avons instaurée.
Au final, Hello a une bonne compréhension. Il devient un cheval « pratique » au bout de six mois seulement.
En septembre 2021, Océane et Hello emménagent près de Lille. La cavalière réalise son rêve de travailler sur la conception de produits d’équitation, en alternance chez Fouganza. Mais les mésaventures s’enchaînent.
Le trajet en van se termine difficilement. Hello se blesse au niveau de la jambe par impatience. Il enchaîne les blessures avec une ouverture qui le conduit à rester un mois dans un box pour faciliter la cicatrisation. Alors qu’Océane pense Hello sorti d’affaire, il retourne au pré avec des nouveaux camarades : « Je l’ai laissé 3 ou 4 jours, le temps de l’intégration, mais ça s’est très mal passé avec le dominant. Ça n’allait pas du tout en s’améliorant, au point qu’ils ont cassé les fils électrifiés ».
Océane est obligée de le retirer de cette pâture et d’en trouver une autre. Pas évident dans la région… Après plusieurs changements d’écurie, Hello a enfin trouvé le bon endroit et le bon troupeau, avec des chemins de balade en plein air.
Le travail à pied se retranscrit sur le travail monté. Je n’ai jamais eu de telle connexion avec un cheval ! Il n’a plus peur des nouveautés. C’est un grand plaisir