Que faire la veille d'un concours ?

Avant de définir une séance type, il y a plusieurs questions à se poser :

- Quel a été le programme de mon cheval cette semaine ? La gestion de la fatigue et de l'effort musculaire se fait sur le long terme. Si votre cheval a beaucoup travaillé les jours précédents, il faudra peut-être faire un travail léger pour ne pas arriver fatigué ou courbaturé. À l'inverse, si la semaine a été plutôt axée sur la détente, une séance de travail sera certainement bénéfique pour remettre le cheval aux ordres et le préparer physiquement aux efforts du lendemain.

- Combien de temps de transport pour aller au concours ? Le transport peut fatiguer les chevaux et engendrer potentiellement du stress. Prenez bien en compte cet élément pour définir la séance à effectuer. Au-delà d'1h30 de trajet (ou si vous savez que votre cheval ne le gère pas bien), le paramètre devient important.

- Quelles épreuves va-t-il faire ? Un concours de reprise sur un niveau que le cheval connait bien ne s'aborde pas de la même façon qu'une grosse échéance ou qu'une épreuve un peu plus intense. Adaptez le niveau de l'entrainement à la difficulté ! De même, le nombre d'épreuves et la discipline vont beaucoup influer sur la fatigue générée et sur les efforts demandés (endurance, rassemblé, réactivité… tout va dépendre de ce que vous pratiquez !)

Quoi qu'il en soit, votre objectif doit être le suivant : une séance qui vous permet de peaufiner les derniers réglages et de mettre le cheval dans les conditions mentales optimales. Il est important de préparer physiquement et musculairement votre cheval à l'effort sans pour autant aller puiser dans ses ressources car vous risqueriez une myosite (coup de sang) ou des contractures le lendemain.

L'erreur à ne pas faire : laisser le cheval au box sous prétexte de ne pas vouloir le fatiguer. Le cheval a besoin de bouger un maximum. Sans parler de l'ennui généré, sans sortie, il risque de déborder d'énergie et vous risquez fortement le claquage ou la tendinite.

Évidemment, mieux vous connaitrez votre cheval et plus il sera facile de définir la séance qui vous convient le mieux.

Longer son cheval la veille d'un concours peut être une bonne option pour le préparer physiquement à l'effort tout en lui libérant le dos des contraintes du cavalier. C'est le moyen de lui faire un bon stretching afin qu'il soit complètement disponible le lendemain.

Le choix de l'enrênement (ou non) est à adapter selon chaque cheval et ce que l'on souhaite travailler : l'engagement, la descente d'encolure, etc.

Cela vous permet également de bien voir bouger votre cheval et de vous assurer qu'il ne présente pas de gêne ou de boiterie.

Sauter avant un concours ? Beaucoup de cavaliers se posent la question. La réponse est oui : c'est possible ! Si vous avez décidé d'engager un concours, c'est que votre cheval est prêt et qu'il est capable d'enchainer les efforts.

Évidemment, il vaut mieux privilégier une séance de gymnastique ou un petit enchainement que de risquer de sauter trop gros avant le jour J. Cela peut vous permettre d'améliorer la technique de saut, de travailler la qualité des abords et celle du galop. C'est aussi un bon moyen de vous mettre en confiance et d'emmagasiner les sensations pour les reproduire le lendemain.

Vous voulez gagner du temps le jour du concours ? Quelques idées de choses à anticiper !

- Nettoyez votre matériel : rien de tel qu'un matériel propre et graissé le jour du concours. Mais c'est surtout un bon moyen de passer en revue votre harnachement et de regarder que rien ne soit cassé… security first !

- Préparez vos filets à foin et les rations si besoin

- Faites lui un bon pansage : même s'il se roule la nuit, le pansage vous permet de vérifier que votre cheval n'a pas de bobo. Notre astuce ? Un petit coup de lustrant sur le poil avant de remettre la chemise… effet brillant et anti-poussière garanti ! Le petit coup de graisse sur les pieds la veille est toujours un plus également. Vous pouvez également anticiper le piontage ... si vous n'avez pas peur qu'il se roule dans la nuit ;)

Que votre cheval et votre matériel soient prêts : c'est une très bonne chose ! Il ne reste plus qu'à vous concentrer sur vous-même pour être dans les meilleures conditions le lendemain. Faites-vous un petit rétro-planning depuis votre horaire de passage pour calculer votre temps de détente, la préparation, le chargement, le transport, les imprévus etc. Ainsi, vous saurez à quelle heure partir et comment votre journée sera organisée, ce qui peut être rassurant et vous évitera de courir à la dernière minute. Assurez-vous d'une bonne nuit de sommeil (n'oubliez pas le réveil) pour avoir l'esprit alerte et faites quelques exercices de respirations si vous avez besoin de vous recentrer.

Vous pouvez également mentaliser votre reprise ou votre parcours (si vous le connaissez déjà). Cela vous fera gagner en confiance et en précision. Une chose est sûre : VISUALISEZ DU POSITIF ! Dans votre esprit, l'épreuve doit bien se passer : chaque saut est réussi ou chaque figure d'une parfaite précision.

Petite astuce pour vous rassurer : vous pouvez noter quelques mots clés que vous dit régulièrement votre coach sur un post-it. Vous les aurez en tête et pourrez-vous en souvenir au moment d'entrer en piste ! "Tes mains devant", "Redresse tes épaules", "Attends tes sauts", "Droit et au milieu", "À la lettre ..."

Des choses simples mais qui vous assureront une grande réussite… Faites-vous confiance et à vous de jouer !